Typologie de contenus: Infostat justice
Le recours des victimes aux avocats et aux associations d'aide aux victimes
Publié le 03 octobre 2007 - Mis à jour le 25 juillet 2024
2007 - n°92 | Zakia Belmokhtar
Environ 376 000 personnes ont été victimes d’un délit dont l’auteur identifié a fait l’objet d’une réponse pénale en 2005. Parmi elles, un échantillon représentatif des 121 700 victimes concernées par un jugement du tribunal correctionnel ou une médiation pénale a répondu à une enquête. Celle-ci a notamment permis d’évaluer dans quelle mesure ces victimes ont bénéficié de l’aide des avocats et des associations d’aide aux victimes.
Ainsi, 29,1% des victimes ont pris un avocat et 12,5% ont eu recours à une association. Globalement, la recherche d'un soutien est d'autant plus importante que l'infraction subie est considérée comme grave ; elle est donc plus marquée en cas d'atteinte aux personnes qu'en cas d'atteinte aux biens, mais aussi quand la victime demande une indemnisation de son préjudice.
La victime qui a pris un avocat est très généralement présente ou représentée à l'audience de jugement alors que sans avocat, elle sera le plus souvent absente. La présence de la victime est plus systématique en médiation, avec ou sans avocat, mais ces procédures semblent assez souvent prendre des formes qui n'exigent pas cette présence (20%).
L'aide juridictionnelle facilite le recours à l'avocat pour les victimes disposant des revenus les plus bas, même s'il semble que toutes ne la demandent pas. Mais près de la moitié de ces victimes à faibles revenus qui ne bénéficient pas de l'aide juridictionnelle ont été assistées d'un avocat par le biais de leur assurance.
Par ailleurs, le recours à une association d'aide aux victimes leur permet assez généralement d'obtenir aide et conseil sur le déroulement de la procédure dans laquelle elles sont engagées. En outre près d'une victime sur deux bénéficie du soutien psychologique de l'association sollicitée.
Autres publications
79 300 personnes détenues au 1er janvier 2025
2025 - n°23 | Evan Le Bihan et Jérôme Moreau
Infos rapides justice
Les condamnations en France en 2023
Les données statistiques sur les condamnations sont issues du Casier judiciaire national des personnes physiques. Son exploitation permet d’obtenir les volumes des condamnations, de les décliner par type de juridiction, par nature d’infraction, par type de peine et de fournir des renseignements sociodémographiques sur les condamnés. Le rapport annuel Les condamnations en France en 2023 rend compte des 543 900 condamnations prononcées et inscrites au Casier judiciaire national des personnes physiques en 2023. Ces condamnations ont sanctionné 891 000 infractions, lesquelles étaient des crimes pour 0,3 % d’entre elles, des délits pour 95,2 % et des contraventions de 5e classe pour 4,5 %.
Rapports d’étude