Le plan 15 000 places de prison est le programme immobilier pénitentiaire le plus ambitieux depuis 30 ans. Il doit permettre de résorber la surpopulation carcérale pour une meilleure prise en charge des détenus par l’administration pénitentiaire.

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Ce programme de construction de 15 000 places nettes de prison d’ici à 2027 vise à garantir des conditions de détention dignes et à offrir au personnel pénitentiaire de meilleures conditions de travail. Autre objectif : développer le travail en détention, avec davantage de postes de travail dans les ateliers et des équipements permettant la diversification des activités professionnelles et de formation.

La répartition des 15 000 places a été effectuée en fonction des besoins prioritaires, qui sont concentrés dans les grandes agglomérations, notamment en région parisienne et en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les outre-mer bénéficieront de 10 % des places créées.

À ce jour, 19 établissements ont été livrés et 10 établissements sont en travaux. Au total, 23 établissements, soit près de la moitié, seront opérationnels dès 2024. La diversité de structures pénitentiaires prévues – établissements très sécurisés, établissements à sûreté adaptée, structures d’accompagnement vers la sortie… – permettra une meilleure individualisation des peines.

Mieux préparer la sortie avec les structures d’accompagnement à la sortie

Sur les 15 000 places, le plan prévoit la construction de 21 structures d’accompagnement vers la sortie (SAS), soit 2 000 places opérationnelles. Les SAS proposent un régime de détention adapté pour des personnes condamnées, afin de les préparer au retour à la vie civile. Elles sont identifiées par le service de probation et d’insertion ainsi que l’établissement pénitentiaire selon plusieurs critères :

  • un reliquat de peine égal ou inférieur à deux ans ;
  • un risque d’évasion faible ;
  • un besoin d’accompagnement soutenu ;
  • leur capacité à s’adapter à la vie en collectivité.

Situées à mi-chemin entre le milieu ouvert et le milieu carcéral, les SAS favorisent l’autonomisation et la responsabilisation des personnes détenues, et leur offrent une relative liberté de circulation. Elles sont situées en milieu urbain pour faciliter l’intervention de partenaires extérieurs (Pôle emploi, services sociaux, Éducation nationale, associations…) et le maintien des liens sociaux et familiaux. En facilitant ainsi la réinsertion des personnes détenues, les SAS sont un moyen efficace de lutter contre la récidive.

Les SAS déjà ouvertes

SAS de Marseille
Ouverte en juin 2018 
Rattachée au centre pénitentiaire des Baumettes 2
80 places + 45 places en semi-liberté

SAS de Poitiers
Ouverte en septembre 2020 
Rattachée au centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne
40 places + 29 en semi-liberté

SAS de Gradignan
Ouverte en janvier 2021 
30 places + 52 en semi-liberté
Rattachée au centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan

SAS de Longuenesse
Ouverte en février 2021 
60 places + 30 places en semi-liberté et placement extérieur
Rattachée au centre pénitentiaire de Longuenesse

SAS de Seysses
Ouverte en février 2021 
60 places (quartier de semi-liberté indépendant de 101 places)
Rattachée au centre pénitentiaire Toulouse-Seysses

SAS d’Aix-en-Provence 
Ouverte en avril 2022 
55 places + 44 places en semi-liberté
Rattachée au centre pénitentiaire d’Aix-Luynes

SAS de Montpellier 
Ouverte en juin 2023
150 places
Rattachée au centre pénitentiaire de Villeneuve-lès-Maguelone

SAS du Mans
Ouverte en septembre 2023
90 places
Rattachée à la maison d’arrêt du Mans

SAS d’Avignon
Ouverte en octobre 2023
120 places
Rattachée au CP Avignon-Le Pontet

SAS de Valence
Ouverture en novembre 2023
120 places (dont 30 en semi-liberté) 
Rattachée au CP de Valence

SAS d’Osny-Pontoise
Ouverture en novembre 2023
180 places (dont 30 en semi-liberté)
Rattachée au centre pénitentiaire d’Osny-Pontoise

SAS de Meaux
Ouverte en novembre 2023
180 places (dont 60 en semi-liberté)
Rattachée au CP de Meaux-Chauconin