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Remise du premier prix Goncourt des détenus

Publié le 15 décembre 2022 - Mis à jour le 10 mai 2023

Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice, et Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture, félicitent Sarah Jollien-Fardel, lauréate du premier prix Goncourt des détenus

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Aujourd’hui marque l’aboutissement de la première édition du prix Goncourt des détenus, organisé conjointement par Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux et ministre de la Justice, et Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, alors que la lecture a été déclarée « grande cause nationale » de l’année 2022 par le président de la République.

Près de 500 détenus, au sein de 31 établissements pénitentiaires, ont participé au premier prix Goncourt des détenus organisé par l’administration pénitentiaire et le Centre national du livre (CNL), sous le haut patronage de l’Académie Goncourt. À l’issue d’ateliers, de rencontres avec les auteurs et d’une phase de délibérations interrégionales, la délibération nationale a eu lieu ce matin au CNL : un jury composé de 10 personnes détenues choisies par leurs pairs (bénéficiant d’une permission de sortir ou en visio-conférence) a élu son ouvrage favori parmi les 15 livres de la sélection 2022 du Prix Goncourt : le livre "Sa préférée" de l’auteur Sarah Jollien-Fardel, chez Sabine Wespieser éditeur.

La première édition du prix Goncourt des détenus a démarré début septembre 2022, avec l’annonce des 15 romans sélectionnés par l’Académie Goncourt. Ce projet a rencontré un véritable succès dans les établissements pénitentiaires, accompagné par la très forte mobilisation de l’administration pénitentiaire comme de l’ensemble de ses partenaires. Ainsi, dans chaque établissement, les personnes détenues participantes ont été accompagnées par des dizaines de coordonnateurs culturels, enseignants ou partenaires extérieurs (librairies, bibliothèques, associations, etc.) mobilisés en faveur de la réussite de ce projet.

Du 17 octobre au 10 novembre 2022, les personnes détenues ont pu rencontrer les auteurs sélectionnés par l’Académie Goncourt, dans les établissements pénitentiaires ou en visioconférence, et échanger avec eux sur les œuvres proposées. La qualité et la richesse de ces échanges ont été saluées par l’ensemble des partenaires. Être membre de ce prix littéraire a permis aux personnes placées sous main de justice d’être valorisées dans leur capacité critique et leur engagement culturel, tout en ayant accès à des œuvres littéraires au cœur de l’actualité de la création artistique.

Entre le 21 novembre et le 1er décembre 2022, des délibérations interrégionales ont été organisées en visioconférence ou dans des lieux culturels. Deux ou trois personnes détenues, issues de chaque établissement, ont défendu leurs choix littéraires pour aboutir à la sélection de trois ouvrages par direction interrégionale de l’administration pénitentiaire.

Les délibérations nationales qui s’achèvent aujourd’hui viennent clôturer ce projet inédit, par son envergure comme sa qualité, au service l’accès à la culture en détention et de la réinsertion.

La culture pour favoriser la réinsertion

Le prix Goncourt des détenus répond à l’engagement des ministères de la Justice et de la Culture de développer la pratique culturelle au sein des établissements pénitentiaires et de favoriser la lecture comme vecteur d’inclusion sociale et de réinsertion sociale et professionnelle.  Lire, écrire, dialoguer avec les auteurs : le livre en prison peut contribuer à préparer le parcours de réinsertion des détenus, favoriser le dialogue et la confiance, comme l’ouverture des imaginaires.

L’organisation du prix Goncourt des détenus s’inscrit dans le cadre du quatrième protocole conclu entre le ministère de la Justice et le ministère de la Culture en 2022 : depuis 1986, date de la signature du premier protocole, les deux ministères œuvrent conjointement à renforcer l’accès de la population pénale aux différentes formes de pratiques culturelles.

Aux côtés de la formation, de l’éducation, des actions citoyennes ou encore de la pratique sportive, l’accès à la culture est plus que jamais au cœur du dispositif mis en œuvre par le ministère de la Justice pour lutter contre la récidive.