Défilé du 14-Juillet : « Une expérience professionnelle et humaine exceptionnelle »

Pourquoi avez-vous choisi de travailler dans l’administration pénitentiaire ?

Je n’ai pas choisi ce métier par hasard et j’y reste par conviction. Pendant mes études de droit, j’ai rencontré des directeurs des services pénitentiaires qui partageaient le goût de leur métier. J’ai aussi réalisé un stage en maison d’arrêt, où les personnels rencontrés m’ont convaincue du rôle majeur qui était le leur et du sens de leurs missions. Le ton était donné, celui de l’engagement pour le service public au sein d’une administration essentielle au pacte social et républicain.

Que retenez-vous de vos 14 années passées au sein de l’administration pénitentiaire ?

Ces années ont été marquées par de très belles expériences, des réussites collectives et des épreuves dont nous avons travaillé à nous relever. J'ai eu l'occasion de conduire des projets très variés tels que l'ouverture de quatre pôles de rattachement des extractions judiciaires (PREJ), l'organisation des États généraux de la Justice ou encore l’ouverture d’un établissement au public, en site occupé, lors des Journées européennes du patrimoine. Au-delà de ces projets, c’est avant tout au quotidien la volonté de développer des pratiques professionnelles solides et durables au service d’une prise en charge efficiente des personnes détenues qui m’anime, avec l’objectif constant de garantir la sécurité des personnels et de la structure.

En raison des Jeux olympiques et paralympiques, le défilé s’était déroulé l’année dernière sur l’avenue Foch. Il se tiendra de nouveau sur les Champs-Élysées cette année. Ce lieu représente-t-il quelque chose de particulier pour vous ?

Je suis ravie de pouvoir vivre ce défilé sur la plus belle avenue du monde et de promouvoir les métiers et les valeurs de l’administration pénitentiaire sur le trajet traditionnel du défilé. Nous sommes particulièrement attentifs aux conseils prodigués afin de représenter au mieux la troisième force de sécurité intérieure sur un parcours au sens historique et symbolique majeur. Au regard de l’actualité et des attaques dont les personnels et l’institution ont pu faire l’objet, il me semble primordial de pouvoir réaffirmer notre attachement aux valeurs de la République.

Quels défis avez-vous relevés pour que le groupe soit prêt pour le défilé ?

Il a fallu se remettre en position d’apprenant, ce n’est pas inné de marcher au pas, d’obtenir une unité dans les gestes, dans les mouvements. Il faut avoir beaucoup d’exigence et d’humilité, et s’intéresser à tout le monde pour créer une cohésion de groupe. Chacun doit comprendre que le groupe passe avant l’individu.

Comment vous sentez-vous à quelques jours du défilé ?

Il y a de l’excitation, car ça approche ! Et dans un climat d’envie et d’engagement, une saine pression car nous devons être à la hauteur.

Un dernier mot à l’attention des défilants que vous commanderez ?

Avec fierté et en cohésion, je suis convaincue que nous saurons nous dépasser pour mener à bien cette mission et vivre ensemble une expérience professionnelle et humaine exceptionnelle. Les défilants ont ma pleine confiance.