[Archives] Prévention de la Délinquance de Seine-Saint-Denis

Publié le 17 novembre 2006

Discours d'introduction à la séance de Pascal Clément, ministre de la Justice, garde des Sceaux

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Monsieur le Préfet,
Monsieur le Président du Conseil Général,
Monsieur le Procureur,
Mesdames et Messieurs,


C’est la première fois qu’un ministre de la Justice participe à un conseil départemental de prévention de la délinquance. C’est le signe de ma détermination à faire en sorte que le traitement judiciaire de la délinquance soit, en Seine-Saint-Denis comme ailleurs, placé sous le signe de la qualité, de la célérité et de l’équilibre.

Si ce département peut connaître des difficultés au plan social ou économique, force est de constater la grande vitalité de ses habitants et la grande réactivité de son secteur associatif et l’inventivité de ses entreprises. La Seine Saint-Denis ne saurait en tout cas être réduite à une zone de non droit, désertée par l'Etat, où les actes de délinquance se multiplieraient.

Pour autant, il ne faut pas nier l’existence de difficultés. Nul n’ignore que les violences urbaines de l’année dernière ont débuté en Seine-Saint-Denis et appellent une vigilance constante de tous les services de l’Etat pour éviter la répétition de tels drames.

Nous le savons, un débat sur le bon fonctionnement des services de l’Etat, et plus spécifiquement sur le rôle joué par chaque membre de la chaine pénale, s’est ouvert en septembre dernier.

J’ai alors rencontré les responsables administratifs , judiciaires et policiers pour faire le point sur la situation.

Il m’est rapidement apparu que l’Etat devait mieux coordonner ses actions.

C’est pourquoi, à ma demande, le Premier ministre a organisé, le 7 novembre dernier, une réunion de l’ensemble des Préfets, des Procureurs et des Recteurs pour mieux coordonner leur action en faveur de la prévention de la délinquance et de l’égalité des chances sur tout le territoire.

C’est également la raison pour laquelle j’ai souhaité participé à ce Comité Départemental de Prévention de la délinquance qui me semble être l’instance idéale pour mobiliser tout les responsables autour de ces objectifs.

J’ajouterai que les caractéristiques économiques et sociales de la Seine-Saint-Denis en font plus que jamais un laboratoire d’expérimentation sociale où l’ensemble des services publics doivent agir en faveur de la cohésion urbaine, de l’égalité des chances et du développement économique.

J’ai ainsi tenu, ce matin, à inaugurer moi-même la Maison de Justice et du Droit de Clichy-sous-Bois – Montfermeil afin de rencontrer tout ceux qui y travaille en vue de rapprocher la justice des citoyens et permettre à ceux-ci de mieux comprendre et donc de mieux pouvoir défendre leurs droits.

Je sais que de très nombreuses initiatives ont été mises en œuvre pour affronter les défis auxquels est confronté ce département.

J’ai rencontré une partie des élus de Seine Saint-Denis, il y a quelques semaines à la chancellerie, j’ai entendu les préoccupations manifestées par d’autres, ce matin.

J’ai écouté également les responsables des associations qui œuvrent à la prévention de la délinquance me faire part de leur préoccupation, de leurs projets mais également de leurs réussites.

Je veux mesurer avec vous aujourd’hui si les engagements de l’Etat se sont concrétisés en Seine-Saint-Denis et de quelle manière nous pouvons, ensemble, mieux prévenir la délinquance.

Je vous laisse maintenant la parole.