[Archives] Politique pénitentiaire en Guadeloupe
Publié le 06 mai 2015
Communiqué du ministère de la Justice
La situation des établissements pénitentiaires de la Guadeloupe mobilise l’attention du ministère de la Justice sous l’impulsion de la garde des Sceaux.
Ainsi, un effort particulier a été consacré pour que les effectifs des établissements de Baie-Mahault et de Basse-Terre soient au complet. Aujourd’hui, l’ensemble des postes est pourvu. Concernant plus particulièrement le centre pénitentiaire de Baie-Mahault, ce dernier bénéficie même d’un surnombre de 13 personnels de surveillance.
Parce que la sécurité en détention est primordiale, tant pour les personnels de surveillance que pour les détenus, un plan national de 33 millions d’euros visant à renforcer la sécurité dans les établissements pénitentiaires a été lancé dès juin 2013. 1,076 millions d’euros ont déjà été consacrés au plan de sécurité en Outre-mer pour lequel le centre pénitentiaire de Baie-Mahault a été l’un des bénéficiaires.
Concernant l’immobilier pénitentiaire, 174 millions d’euros sont dédiés aux Outre-mer sur le budget triennal. Le ministère de la Justice a fait de la rénovation et de l’extension de la maison d’arrêt de Basse-Terre l’une de ses priorités en raison de la grande vétusté des lieux et des conditions de détention et de travail dégradées. Des acquisitions foncières limitrophes ont d’ores et déjà été réalisées pour permettre un démarrage rapide de l’opération ; les crédits de 21,5 millions d’euros sont disponibles dès cette année. A terme, la capacité d’accueil de l’établissement passera de 135 places à 175. En outre, une réflexion, menée par la Direction de l’administration pénitentiaire en lien avec l’Agence publique pour l’immobilier de la Justice, est actuellement en cours sur la question de l’extension de l’établissement de Baie-Mahault.
Une réflexion est également engagée pour que le service pénitentiaire d’insertion et de probation de Guadeloupe puisse rapidement disposer de locaux plus grands et mieux adaptés à la mission essentielle des conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation dans la mise en œuvre de la politique pénale.
Enfin, la politique d’aménagements de peine menée en Guadeloupe permet à 18 % des condamnés de bénéficier d’aménagements de peine (15 % en Outre-mer).
Les Outre-mer, trop longtemps oubliés des politiques publiques, demeurent une priorité de l’action menée depuis 2012 par le ministère de la Justice.