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Le recours des victimes aux avocats et aux associations d'aide aux victimes

Publié le 03 octobre 2007 - Mis à jour le 02 février 2024

2007 - n°92  |  Zakia Belmokhtar

Environ 376 000 personnes ont été victimes d’un délit dont l’auteur identifié a fait l’objet d’une réponse pénale en 2005. Parmi elles, un échantillon représentatif des 121 700 victimes concernées par un jugement du tribunal correctionnel ou une médiation pénale a répondu à une enquête. Celle-ci a notamment permis d’évaluer dans quelle mesure ces victimes ont bénéficié de l’aide des avocats et des associations d’aide aux victimes.

Ainsi, 29,1% des victimes ont pris un avocat et 12,5% ont eu recours à une association. Globalement, la recherche d'un soutien est d'autant plus importante que l'infraction subie est considérée comme grave ; elle est donc plus marquée en cas d'atteinte aux personnes qu'en cas d'atteinte aux biens, mais aussi quand la victime demande une indemnisation de son préjudice.

La victime qui a pris un avocat est très généralement présente ou représentée à l'audience de jugement alors que sans avocat, elle sera le plus souvent absente. La présence de la victime est plus systématique en médiation, avec ou sans avocat, mais ces procédures semblent assez souvent prendre des formes qui n'exigent pas cette présence (20%).

L'aide juridictionnelle facilite le recours à l'avocat pour les victimes disposant des revenus les plus bas, même s'il semble que toutes ne la demandent pas. Mais près de la moitié de ces victimes à faibles revenus qui ne bénéficient pas de l'aide juridictionnelle ont été assistées d'un avocat par le biais de leur assurance.

Par ailleurs, le recours à une association d'aide aux victimes leur permet assez généralement d'obtenir aide et conseil sur le déroulement de la procédure dans laquelle elles sont engagées. En outre près d'une victime sur deux bénéficie du soutien psychologique de l'association sollicitée.


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