Audrey Daulé, agent du ministère : « Pourquoi pas une médaille autour du cou ! »

Que représentent pour vous les Jeux olympiques et paralympiques ?

Les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) ont une place bien particulière pour moi. Depuis toute petite, j’ai une passion pour le sport en général et particulièrement pour les Jeux. Je vibre devant chaque victoire de la France et partage la déception des défaites. En 2016, pour les Jeux de Rio, c’est la première fois où je me suis dit que participer aux Jeux était aussi un but à atteindre pour moi. Avec l’équipe de France, nous avons participé au tournoi de qualification mais nous avons échoué. Tokyo était devenu la prochaine cible. Suite à la situation sanitaire, nous n’avons pas pu prétendre à la qualification. Pour Paris, l’équipe de France est qualifiée d’office. Si je suis dans l’équipe, ce serait le rêve et l’aboutissement de ma carrière sportive.

Qu’est-ce que la pratique sportive vous apporte ?

La pratique sportive est un moment à moi, c’est un moment où je peux me défouler, me libérer l’esprit et c’est un moment de plaisir. Le waterpolo est un sport physique, cela me permet de me donner à 100 %. Même si la pratique de haut niveau est quelque chose de sérieux, le waterpolo est avant tout un jeu, c’est ludique ! Cela m’a permis de rencontrer des personnes fantastiques, des véritables amies mais aussi de vivre et partager des émotions extraordinaires, que seul le sport peut procurer.

Quelle place le sport occupe-t-il dans votre travail ?

Le waterpolo est un sport collectif et c’est surtout cet aspect qui me sert au quotidien. Travailler en équipe, s’appuyer sur les autres mais aussi les aider et transmettre. Lorsque je travaille sur les projets à monter, à développer pour les jeunes et/ou les éducateurs, je pense surtout à ce que le sport m’a apporté. J’ai envie de faire en sorte que les jeunes pris en charge par la protection judiciaire de la jeunesse puissent explorer cet univers et recevoir ce que j’ai reçu. 

Qu’apporte la pratique sportive aux jeunes suivis par la protection judiciaire de la jeunesse ?

Le respect, la solidarité, l’engagement. En premier, le respect de ses coéquipiers. C’est très important pour faire fonctionner un groupe. Cela passe notamment par l’écoute et l’acceptation de l’autre. La solidarité est aussi une valeur fondamentale dans un sport d’équipe. Savoir être là l’un pour l’autre est primordial. Enfin, l’engagement, tant sur le plan physique que pour se fixer des objectifs communs au groupe. C’est transposable dans la vie et ces valeurs sont utiles pour se construire. 

Quelle opportunité peuvent représenter les JOP pour travailler à l’insertion des jeunes ?

Pour moi, le sport peut être un véritable média éducatif. Le fait que les Jeux olympiques et paralympiques soient un événement connu de tous et qu’ils se déroulent en France est une porte d’entrée pour utiliser le média sport. Beaucoup de choses sont organisées, développées autour des Jeux, principalement sur l’activité physique, mais aussi autour de la culture, de l’insertion, la santé, etc. Les Jeux paralympiques peuvent aussi être le moyen de travailler avec les jeunes sur les questions du handicap, de la mixité, du rapport aux autres, etc. Pour moi, c’est en cela que les Jeux sont une véritable opportunité pour la protection judiciaire de la jeunesse.

Quels sont vos objectifs pour 2024 en tant que sportive professionnelle ?

Sur le plan national, un titre de championne de France avec le club de Mulhouse. Et pour bien finir la saison sportive tant attendue, la sélection pour les Jeux olympiques de Paris 2024 et une belle performance de l’équipe de France, avec pourquoi pas une médaille autour du cou !