TIG : Convention de partenariat avec la Poste
Contribuer à la réinsertion par le travail

Mardi 25 novembre, à l’occasion de la semaine du 30e anniversaire du travail d’intérêt général (TIG), le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) de Vendée et le groupe la Poste ont signé une première convention de partenariat pour la réalisation de TIG au sein des services vendéens de la Poste.
A titre expérimental, la Poste de Vendée avait accueilli 5 tigistes pour des travaux d’entretien du matériel, des bâtiments et des véhicules dans les centres de Challans, Chantonnay et Fontenay-le-Comte.
Richard Garcia, directeur d’établissement de Poste à Chantonnay qui a participé à l’élaboration de cette convention et accueilli des tigistes, revient sur cette première expérience d’accueil.

1- Pourquoi avoir choisi d’accueillir des tigistes au sein de votre établissement ?
«La Poste a délibérément adopté un positionnement d’employeur responsable. Elle a à l’esprit que son capital humain, le nombre de ses clients, son ancrage territorial et ses missions de service public en font un acteur majeur des évolutions sociales et sociétale».
2- Comment s’est déroulé l’accueil des tigistes au sein de votre établissement ?
«Au préalable, nous avions assuré une communication auprès des personnels. Il y a eu quelques réticences et surtout des interrogations mais tout le monde a compris que nous participions à un effort social. Nous avons organisé, avec mon équipe qui compte une centaine de personnes, l’arrivée du tigiste. Parmi mes 8 encadrants, l'un était tuteur référent et les autres avaient la responsabilité du tigiste lorsqu'il setrouvait sur leur site. Ce premier tigiste s'est très bien intégré. Par son travail et les échanges, il a gagné la considération de tout le monde. À la fin de sa peine, les équipes ont demandé quand arrivait le prochain».
3- Pensez-vous qu’une telle expérience peut contribuer à leur réinsertion ? de quelle manière ?
«Notre première expérience avec le monde de la réinsertion s’est faite avec une population jeune. Celle-ci a réussi avec plus ou moins de succès à s’adapter à un environnement de travail rigoureux, des horaires de travail, un encadrant référent qui confie une mission, et qui leur fait donc confiance tout en assurant un accompagnement.
Un signe qui peut contribuer à la réinsertion est la manifestation de marques de reconnaissance pour le travail fait, qu’elles viennent de l’encadrant ou des autres agents de l’établissement.
L’ensemble de ces éléments contribue à la réussite de leur réinsertion».
4- Quels sont vos projets futurs avec le service pénitentiaire d’insertion et de probation ?
«Depuis la première expérience, un second tigiste a été placé en octobre. Mais cela a été une expérience décevante, que le juge a décidé d'interrompre pour cause d'absences répétées. Dans cette période, nous avons pu compter sur le SPIP avec qui nous avons eu des relations très suivies. Nous savions en nous engageant que cela ne fonctionnerait pas à tous les coups, donc cela ne nous a pas découragés pour autant. Nous attendons à présent les propositions pour le prochain candidat au TIG avec le même enthousiasme».