Nouveau partenariat à l’administration pénitentiaire
Signature d’une convention avec la fédération française de handball
Samedi 15 juin, l’administration pénitentiaire a signé pour la première fois une convention avec la fédération française de handball pour une durée d’un an.
La fédération française de handball (FFHB) rejoint ainsi les 12 partenaires sportifs de l’administration pénitentiaire.

Ce partenariat va permettre de développer la pratique du handball en milieu carcéral et de créer les conditions d'un accompagnement réussi des personnes détenues dans leur vie quotidienne et leur projet de réinsertion.
Alexis Manouvrier, président de la commission de développement de la fédération française de handball revient sur ce nouveau partenariat.
1- Pourquoi la fédération française de handball a-t-elle choisi de s’investir auprès des personnes détenues ?
La FFHB attache la plus grande importance à exercer son rôle associatif, de « corps intermédiaire », entre les institutions publiques et l’individu. Cette volonté l’amène à agir au-delà du champ de la compétition sportive en investissant celui de la cohésion sociale.
Forte de plus d’un demi-million de licenciés et sensible aux questions éducatives, la FFHB propose à des publics ciblés (personnes placées sous main de justice, personnes en situation de handicap, en échec scolaire, vivant dans des territoires où la pratique sportive est déficitaire, etc.) de s’inscrire dans une démarche d’inclusion sociale.
Le handball est une discipline qui peut être constructive pour les personnes placées sous main de justice : règles du jeu qui permettent de canaliser les nombreux « contacts », activité à pratiquer sur des courtes périodes, en groupe, avec des profils physiques différents….
Certaines régions comme l’Auvergne, le Limousin ou la Côte d’ Azur mènent déjà des actions en direction du milieu carcéral au niveau local. Nous avons choisi de leur donner une dimension nationale grâce au partenariat que nous venons de signer avec l’administration pénitentiaire.
2- Quelles sont les actions que vous allez mener en détention ?
Nous souhaitons travailler au sein des établissements pénitentiaires avec des publics féminins et aussi proposer des interventions en direction des jeunes, notamment les jeunes prévenus.
Nous aimerions que les personnes détenues qui ont fait du handball à l’école aient envie de jouer à nouveau et reprennent goût à ce sport facile d’accès.
Notre objectif est aussi de mener des actions à l’extérieur des établissements sur l’accompagnement à la réinsertion dans le cadre des permissions de sortir (tournois, rencontres, entraînements) et d’accueil des personnes condamnées à un travail d’intérêt général (TIG).
3- Pensez-vous que le sport peut contribuer à la réinsertion des personnes détenues au travers de ses valeurs ?
Les expériences montrent que c’est un formidable outil pour retrouver une vie sociale associative, apaisée et encadrée par des bénévoles dans laquelle la notion de plaisir est essentielle. Les clubs au niveau local jouent un rôle important dans l’organisation de la pratique et la vie associative.
Une enquête menée notamment avec l’association d’éducation par le sport (l’APELS), montre que la valeur la plus importante partagée au sein des clubs de handball est celle de la convivialité. La pratique du sport encadrée par des bénévoles peut contribuer à la réinsertion des personnes détenues.
Chaque année l’administration pénitentiaire sensibilise les personnes détenues à la pratique du sport au travers de différentes activités : tournoi, rencontre avec des sportifs professionnels, course…
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