La culture
L'accès à la culture est un des éléments d'un parcours d'insertion ou de réinsertion d'une personne placée sous main de justice.
En lien avec les structures culturelles des villes et des départements et avec le soutien des services déconcentrés du ministère de la Culture et de la Communication, les services pénitentiaires d'insertion et de probation (SPIP) pilotent une programmation d’activités adaptées à un public pris en charge en détention : arts plastiques, musique, atelier d’écriture, théâtre,….
Sommaire
Actualités
Arts plastiques
Musique
Livre et lecture
Spectacles vivants
Audiovisuel
Patrimoine
Textes de référence
Conférence européenne sur la création artistique avec les publics placés sous main de justiceDu 25 au 27 juin 2013, s’est déroulée la conférence européenne sur la création artistique avec les publics placés sous main de justice. Elle était co-organisée par les associations Lieux fictifs et Cultures, publics et territoires. Cet événement s’inscrit dans un dispositif qui a débuté en 2009 et a pour but de favoriser les expérimentations et les développements de projets innovants. L’objectif est de placer la question de la culture en prison au cœur de la société et de favoriser un dialogue entre l’intérieur d’une prison et l’extérieur. >> Voir l'article "Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture" Guide Image à voir, image à faireVous pouvez télécharger le guide Image à voir, image à faire, guide de l'image animée en milieu pénitentiaire, qui est un outil co-édité par le centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) et l'association Cultures, publics et territoires, avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication et de la Direction de l'administration pénitentiaire. Cet outil est un guide pratique offrant ressources, pistes et contacts, à destination des professionnels de l'image et de l'administration pénitentiaire qui souhaitent réaliser des projets audiovisuels en détention. Circulaire d’application du protocole culture justice de 2009, signée par le ministère de la Justice (DAP, DPJJ) et le ministère de la Culture et de la Communication. Elle permet de conforter ou d’étendre la mise en œuvre du protocole culture justice sur des territoires encore insuffisamment couverts. Partenariat avec la Bibliothèque publique d’information (BPI) du Centre PompidouUn partenariat mis en place entre la DAP et la BPI début 2013 permet de doter bon nombre de bibliothèques d’établissements pénitentiaires en livres (principalement dans les directions interrégionales des services pénitentiaires d’Ile-de-France, Strasbourg et Rennes), dans le cadre du renouvellement des collections de la BPI |
"Retour au sommaire

Toutes les disciplines d’arts plastiques peuvent être proposées aux personnes détenues : peinture, sculpture, photographie, graphisme, design et techniques relatives aux métiers d’art.
Des séances, ateliers ou stages sont organisés par des structures culturelles (fonds régionaux d’art contemporain, artothèques) ou par des artistes qui se déplacent en détention.
Depuis 2009, un concours de bande dessinée, Transmurailles, a lieu en détention. Il permet aux personnes détenues de réaliser des planches de BD et au gagnant d’être exposé au festival international de la BD d’Angoulême.
En 2009, M. Berthet avait remporté le 1er prix. Depuis sa libération, il a sorti une BD. L'artiste intervient dorénavant dans les établissements pénitentiaires d'Ile-de-France pour animer un atelier de BD et débattre avec des personnes détenues de l'enjeu de la culture en détention.
En 2012, 72 personnes détenues de 30 établissements pénitentiaires avaient planché sur le thème de l'espace.
Pour le concours 2013, l'affiche a été réalisée par BRENTEC'H, gagnant de l'année 2012.
En 2013, le thème du concours était :" Un Jour…".
Retour au sommaire
En détention, il existe une variété de propositions et de structures qui portent des projets musicaux ou chorégraphiques : initiation à l’expression musicale, exploration des sens et le langage du corps….
A la maison centrale de Saint Maur, l’association Les Musiques de la Boulangère a créé, depuis les années 90, une entreprise de numérisation et de création sonore au sein de la détention. Les personnes détenues y sont formées et salariées.
Depuis 2007, un partenariat existe entre l'administration pénitentiaire et la fédération Fédélima (anciennement Fédurock). Il favorise la découverte des musiques actuelles en détention par le biais de concerts et d'ateliers d'éducation musicale ou de pratique instrumentale organisés avec les lieux de musique locaux.
Une quarantaine de projets sont annuellement développés depuis 2011 dans le cadre de ce partenariat.
En 2012, il y a eu 141 projets de concerts pour la fête de la musique. Des partenriats avec des festivals de musique (festival Ombres et Lumières Clairvaux), des institutions (Opéra de Lyon, conservatoire municipal de Grenoble) ou des orchestres, (concerts d’été organisés dans les établissements pénitentiaires de Bretagne, projet régional Europa jazz dans les établissements pénitentiaires des Pays de la Loire).
>> Lire l'article sur "la tournée symphonique de l'Orchestre de Bretagne"
Retour au sommaire
Chaque établissement pénitentiaire dispose d'une bibliothèque accessible à toutes les personnes incarcérées. Au sein de chaque bibliothèque, l’animation mise en place doit inciter les lecteurs à la découverte d’auteurs et d’œuvres. Elle doit engager un travail sur la langue et l’imaginaire et créer un nouveau rapport à l’écrit.
En 2013, dans le cadre de l’opération «dis-moi dix mots semés au loin», l'atelier d'écriture de l’unité locale d’enseignement de la maison d’arrêt de Rochefort, a reçu le 23 mai 2013 à l’Académie française, le 1er prix ex aequo dans la catégorie établissement et formation professionnelle. L'éditeur Le petit Robert a doté gracieusement de 50 dictionnaires la maison d'arrêt de Strasbourg qui avait été lauréate de ce concours en 2012.
Un partenariat avec les éditions Larousse est actuellement en oeuvre (les établissements peuvent bénéficier de réduction à partir d'un certain nombre d'achats d'ouvrages effectués).
L'administration pénitentiaire a participé le 25 octobre 2012 à la journée «Pour des bibliothèques de qualité dans les prisons françaises». Cette journée qui était organisée par l’Association des bibliothécaires de France (ABF) avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication, a réuni des bibliothécaires exerçant en détention et des personnels de l’administration pénitentiaire.
>> Lire le rapport 2010 sur le fonctionnement des bibliothèques en établissement pénitentiaire
>> Lire l'article "Opération un dictionnaire par cellule à Lorient"
Retour au sommaire
Il s’agit d’activités en lien avec l’ensemble des disciplines du spectacle vivant : théâtre, musique, danse, arts de rue et cultures urbaines...
Ce sont principalement les institutions culturelles (scènes nationales, théâtres, centres chorégraphiques) qui proposent des activités ou ateliers et offrent la possibilité aux personnes détenues d’approcher le monde du théâtre et du spectacle vivant dans toute sa diversité.
Des ateliers de danse ont lieu, notamment à destination des femmes détenues, à la maison d'arrêt de Bonneville. Une initiation au breakdance se déroule au centre de détention de Melun et des stages de hip-hop sont organisés à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis.
Un grand nombre d’ateliers de théâtre permettent également aux personnes détenues de s'exprimer notamment part le biais de l'imprvisation théâtrale comme à la maison d'arrêt de Basse-Terre en Guadeloupe.
De nombreuses représentations théâtrales ont lieu chaque année en détention. Des comédiens se déplacent aussi en détention afin de lire des textes aux personnes détenues..
En 2012, il y a eu 107 actions organisées autour du théâtre et des arts vivants dans les établissements pénitentiaires.
Retour au sommaire
Audiovisuel
Proposer des activités dans le domaine de l’audiovisuel et du cinéma permet de donner une autre place à l’image notamment dans une société où la télévision est omniprésente. Ces activités favorisent le développement de l’analyse critique en explorant diverses formes d’écritures audiovisuelles (fiction, documentaire, vidéo de création ou cinéma expérimental).
Elles permettent la rencontre entre un public et des créateurs. Le canal vidéo interne de l’établissement peut être également utilisé à des fins artistiques (diffusion des œuvres réalisées par les personnes détenues).
Des ateliers et des formations sont proposées à des personnes détenues par des associations, Les yeux de l’ouïe, et Lieux fictifs, implantées respectivement à la maison d’arrêt de la Santé et au centre de détention des Baumettes.
Certaines entreprises professionnalisent l’activité audiovisuelle en détention, comme au centre de détention de Bourg-en-Bresse, où les personnes détenues réalisent des sous-titrages de films pour personnes sourdes et malentendantes.
Bon nombre d’établissements pénitentiaires sont partenaires de festivals pour des projections de films au sein de la détention : le mois du film documentaire, le festival du film d'aventures et le festival international du film d'Afrique et des îles à la Réunion. En 2012, pour sa 2e édition, le festival Fleury fait son cinéma, a permis de constituer un jury mixte (surveillants, personnels des SPIP, personnes détenues) et de faire participer une cinquantaine de personnes détenues à des débats autour de thématiques liées aux films présentés.
Un partenariat avec la Fondation M6 depuis 2012 permet également de développer des projets audiovisuels en détention (mise en place de canaux vidéo internes dans les établissements pénitentiaires et formations à destination des auxiliaires des vidéothèques... )
Retour au sommaire
Patrimoine
Dans le champ du patrimoine, les partenaires culturels sont développés sur l'ensemble du territoire entre les établissements pénitentiaires et les musées, écomusées et musées de société, sites historiques ou archéologiques, archives municipales ou départementales, associations de restauration du patrimoine, cinémathèques, fonds patrimoniaux des bibliothèques, villes et pays d'art et d'histoire, maisons de l’architecture, métiers d'art et les fonds régionaux d'art contemporain (FRAC) ...
Dans le cadre de partenariats développés depuis les années 2000 avec des musées contemporains, des formations se sont développées sur l’intérêt de l’action culturelle en détention auprès des personnels de surveillance comme à la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses ou celle de Gradignan.
Des partenariats nationaux existent également entre l’administration pénitentiaire et certains établissements culturels nationaux : le musée du Louvre, le Centre Pompidou, la Réunion des musées nationaux–Grand Palais (Rmn-GP), l’Institut du monde arabe (IMA), le Château de Versailles (centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin et la maison d’arrêt de Versailles).
En 2012-2013, le Louvre a développé un projet artistique à la maison centrale de Poissy où 2 sculptures ont été exposées pendant un an. Quatre ateliers de sculpture, danse, musique, vidéo ont été organisés au bénéfice des publics captifs.
Le Louvre développe également, depuis quelques années, des formations auprès des surveillants des établissements pénitentiaires partenaires.
En 2012, l’antenne Louvre-Lens a mené le projet Le temps en chantier dans 4 établissements pénitentiaires de la région de Lille.
Le Centre Pompidou a mis à disposition de deux établissements pénitentiaires (maison d’arrêt d’Osny et centre de détention de Melun) une œuvre d’art originale de ses collections, avec la présence et l'accompagnement d’un conservateur et de l’artiste.
La Rmn-GP a conçu avec le centre pénitentiaire Sud-Francilien un espace muséographique dans lequel la première exposition Le voyage sera inaugurée en septembre 2013.
Les conférenciers de l’IMA interviennent régulièrement en détention, notamment lors de la circulation de leurs expositions sur les trois religions, la calligraphie arabe et les enluminures.
Le Château de Versailles continue depuis la fin des années 90 à accueillir des personnes sous mesure de travaux d’intérêt général (TIG).
>> Lire l'article "le Louvre-Lens dans les prisons du Nord"
>> Lire l'article "Exposition à la maison centrale de Poissy"
Retour au sommaire
Premier protocole d'accord entre le ministère de la Culture et le ministère de la Justice signé le 25 janvier 1986
Les principes de l’action culturelle ont pour objectifs de favoriser la réinsertion des personnes détenues, encourager les prestations culturelles de qualité, valoriser le rôle des personnels pénitentiaires, sensibiliser et associer chaque fois que possible les instances locales à ces actions.
Deuxième protocole d'accord signé entre les deux ministères le 15 janvier 1990
Ce protocole affirme 4 principes de fonctionnement : territorialisation, professionnalisation, programmation, évaluation.
Un troisième protocole d'accord signé le 30 mars 2009
Ce protocole offre un cadre commun à la prise en charge des majeurs et des mineurs pour l'accès aux activités culturelles.
Deux circulaires élaborées conjointement par les deux ministères précisent :
Textes du ministère de la Culture et de la Communication :
Code pénal/ loi pénitentiaire
Règles pénitentiaires européennes : articles 24.12; 25. ; 27.3 à 27.7; 28.5 ; 28.6; 103.4
Loi pénitentiaire : articles 3-27-28-41
Code de procédure pénale D.440 à D.449-1; articles R57-6-17; D277; D441; D441-2; D442; D445; D446; D448
Décret
Décret du 30 avril 2013 relatif aux réglements intérieurs types des établissements pénitentiaires, article 19 "l'action socioculturelle"
Rapport
Rapport 2010 sur le fonctionnement des bibliothèques en établissement pénitentiaire
Guide : La seconde édition du Guide du détenu bibliothécaire est diffusée auprès des SPIP et des établissements pénitentiaires.
Bibliographie
Bibliographie sélective de la culture en milieu pénitentiaire
Bibliographie de l’ENAP, publications traitant de l’activité culturelle en milieu pénitentiaire
Conventions culturelles
>> Fédélima : Convention annuelle 2012
>> DISP Marseille/Cultures, publics et territoires : Convention pluriannuelle 2011-2013
Retour au sommaire