Formation à la communication non-violente
au centre pénitentiaire de Villeneuve-Lès-Maguelone
Au début de l’année 2022, le centre pénitentiaire de Villeneuve-Lès-Maguelone, dans l’Hérault, a accueilli une formation à la communication non-violente à destination des personnes détenues et des personnels pénitentiaires.
Fin janvier 2022, le centre pénitentiaire de Villeneuve-Lès-Maguelone (34) a accueilli Thomas d’Ansembourg, psychothérapeute, consultant en relations humaines et formateur certifié en communication consciente et non violente. « La connaissance de soi et l’écoute de l’autre sont des enjeux de santé publique », affirme le formateur. Accompagné d’une professeure de yoga, celui-ci a animé deux jours d’initiation à la communication non violente. Si pour lui « la violence résulte d’une grande difficulté à ressentir d’abord, à comprendre et à nommer son ressenti ensuite », les ateliers organisés permettent, par le biais de jeux de rôle et de mises en situations, d’envisager autrement la « connaissance de soi » et l’écoute de l’autre.
"Mettre des mots sur ses maux"
« Nous avons été très touchés de mesurer l’immense besoin de chacun de pouvoir s’exprimer librement, sans jugement ni attente, et de pouvoir ainsi se sentir vraiment écouté, écouté profondément, dans son être, chose qui manque à tant de nos contemporains et explique tant de mal-être, de mécanismes compensatoires, d’addictions et déviances », explique Thomas d’Ansembourg. La formation, destinée à la fois aux personnes détenues et aux membres du personnel, a permis à tous de découvrir « le pouvoir libérateur dont chacun dispose d’apprendre à mettre des mots sur ses maux ».
« Beaucoup, encadrants comme détenus, découvraient la possibilité de se comprendre soi, de se faire comprendre par l’autre et donc de trouver les mots pour exprimer les sentiments de frustration, dépit, ras-le-bol ou solitude autrement qu’en agressant ou en s’agressant soi. » Thomas d’Ansembourg
Ces journées de formation font suite aux conférences sur le sujet organisées peu avant dans le cadre de la semaine de formation des gradés et des échanges qui ont suivi, mais aussi à une première journée d’introduction animée par le même psychothérapeute en octobre 2021. Cette journée avait suscité, chez détenus et personnels, une véritable envie d’approfondir le travail.
Une troisième journée de formation est prévue au second semestre 2022, ainsi qu’une nouvelle conférence.
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