28 octobre 2013

Interview de Martine Comte

Première présidente de la cour d'appel d'Orléans

« Le colloque permettra de faire partager nos valeurs, nos missions et nos contraintes »

Depuis plusieurs mois, quatre groupes de travail planchent, à la demande de la ministre, sur les pistes d'évolution du service public de la Justice, avec pour objectif de tracer les grandes lignes de la Justice du 21ème siècle. Dans quelle mesure le colloque organisé en janvier 2014 s'appuiera-t-il sur ces rapports ?

Martine Comte (MC): Le colloque ne sera pas l’exposé des rapports mais il se nourrira des rapports. Il permettra que toutes les idées, éventuellement les propositions de ces rapports, soient débattues. Il s'agit de faire en sorte que chacun puisse se les approprier, professionnels et non professionnels et que l'on réfléchisse ensuite à ce qui est possible, ce qui est souhaitable et dans quel délai. C’est un socle de réflexions et un socle d’actions. On peut dire que c'est un arrêt sur image.


L'organisation de ce colloque-forum vise-t-elle également à permettre aux citoyens de réfléchir au rôle de la Justice aujourd'hui ?

MC : L’idée, c’est de la rendre lisible, de la rendre accessible, de la rendre plus simple et de faire en sorte qu’elle corresponde au maximum à ce que demandent nos concitoyens.


En mettant la Justice en pleine lumière, pensez-vous que cela pourrait améliorer son image ?

MC : L'institution judiciaire estmal connue, mal-aimée. Pourtant, les citoyens qui ont fait l’expérience de la Justice, comme acteur, notamment en tant que juré de cour d’assises, en sortent de façon très générale avec tout à fait une autre appréhension. C’est important que nous fassions partager à la fois nos valeurs, nos missions, nos contraintes et que chacun puisse s’approprier la Justice.


Peut-on en savoir plus sur les modalités d'organisation de ce colloque ?

MC : Pour l’instant, les choses sont en train de se bâtir. Elles ne sont pas complètement arrêtées. L’idée, c’est de faire un colloque sur deux jours avec un certain nombre d’ateliers, avec des thèmes, des sous-thèmes. Cela se ferait à Paris intra-muros de façon à ce que le maximum de personnes puissent y assister.


Comment avez-vous prévu d'aborder chaque chantier de réforme ?

MC : Je pense que chaque chantier de réforme sera abordé séparément mais que certaines lignes de force vont traverser tous les ateliers. Nous souhaitons également valoriser des expériences étrangères puisque dans un certain nombre de pays, il y a des avancées réelles sur des sujets qui nous sont communs.


Qu'attendez-vous des débats ?

MC : J’attends des débats qu’ils soient riches, que chacun y apporte sa pierre et qu’on puisse faire un état des lieux, un état des projets et une nouvelle architecture.


Quelles seront les suites de ce colloque-forum ?

MC: Elles ne sont pas écrites. On a un socle, qui est l’état de la Justice aujourd’hui avec tout ce qui a pu être fait. Il nous faut désormais construire une nouvelle maison. Avec les rapports et le colloque on verra des plans se dessiner, il faudra ensuite passer à l’édifice.

 

© Ministère de la Justice - SG/DICOM - Damien Arnaud

 
 
  
 
 
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