Les archives d’Édouard Glissant exposées à la Chancellerie
Christiane Taubira, Fleur Pellerin et George Pau-Langevin, ainsi que le président de la Bibliothèque Nationale de France (BNF), Bruno Racine ont rendu hommage à l’artiste dont les œuvres étaient exposées à l’occasion de leur classement « Trésor national ». Une soirée qui a rassemblé plus de 350 personnalités.
Déclarées « Trésor National », les archives du romancier, poète et essayiste, avaient été exposées en avant-première à l’Hôtel de Bourvallais (ministère de la Justice) à l’occasion des Journées du Patrimoine, les 19 et 20 septembre 2015. Il s’agit de la plupart de ses manuscrits, associés à de nombreux documents de travail, une riche correspondance et un grand nombre de textes inédits. Les visiteurs ont pu consulter, entre autres, les différents états de ses deux essais les plus célèbres ; « Le Discours antillais » (1981) et « Le Traité de Tout-Monde » (1997). Ils ont, également, eu accès à quelques documents exceptionnels de sa période dite de « jeunesse » (fin des années 1940-1960) tels que les « Notes pour un traité de la décolonisation » (écrites autour de 1959 et jusqu’à présent inconnues) et les « Actes du Congrès constitutif du Front antillo-guyanais » (devenus quasiment introuvables après la dissolution du Front, ordonné par décret du Président de la République française en 1961). La correspondance privée d’Édouard Glissant, avec entre autres Yves Bonnefoy, Patrick Chamoiseau, Aimé Césaire, J.M.G. Le Clézio, Michel Leiris ou Michel Butor, illustre également le rayonnement personnel et intime de l’écrivain.
Crédits photo : MJ/DICOM/Caroline Montagné