Le développement durable, un engagement pour l’AP
L’administration pénitentiaire récompensée pour ses éco-actions


En 2015, on recense près de 100 établissements pénitentiaires déclarant l’utilisation régulière d’espaces verts (jardins fleuris et arborés, potagers, formations espaces verts, etc) et de 50 déclarant la venue ou la présence d’animaux.
La ferme photo-voltaïque du CD Le Port à la Réunion a été mise à l’honneur lors d’une visite du Premier Ministre et apparaîtra dans le film de Mélanie Laurent diffusé à l’occasion de la COP21.
Des actions concrètes portées conjointement sur les terrains, en région et au niveau national ont été mises en œuvre au travers d’un partenariat renforcé et dynamique avec le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt. De même, un partenariat avec l’IFORE (institut de formation à l’environnement) a été mis en place pour former les personnels à l’éco-conduite.
En DISP, des groupes de travail pluridisciplinaires se sont constitués sur la base du volontariat pour initier une dynamique « développement durable ». La DISP de Marseille a par exemple initié plusieurs actions : développement de l’usage de containers pour le ramassage et le broyage des documents via une société habilitée permettant le recyclage du papier, recyclage des gobelets et achat de gobelets réutilisables et « écologiques » pour l'ensemble des agents.
3 établissements pénitentiaires récompensés pour leurs projets sur l’alimentation
L’administration pénitentiaire s’est distinguée par ses initiativesen faveur de la réduction du gaspillage alimentaire ainsi que la réduction et le recyclage des déchets. Trois projets en lien avec le plan national alimentation ont été récompensés par le ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt le 3 mars 2015 lors de la journée nationale de réduction du gaspillage alimentaire. Un budget global de 110 000 euros leur a été attribué pour cofinancer leur mise en œuvre.
La maison centrale de Poissy pour la création d’une boulangerie sur le site. Cette dernière est ouverte depuis et va permettre des économies substantielles et la formation de personnes détenues.
Le service pénitentiaire d’insertion et de probation et la maison d’arrêt de Strasbourg, en lien avec Eco conseil, pour le projet « qui mange bien, jette moins ».
La maison d’arrêt des femmes du centre pénitentiaire de Marseille les Baumettes pour le projet gestion des repas avec « bornes de commande ».
La maison d’arrêt de Strasbourg a été doublement récompensée puisqu’elle a été distinguée par le trophée de la semaine européenne de réduction des déchets, catégorie autorités publiques/administrations, le 27 mai 2015, lors de la conférence internationale sur l'économie circulaire à Budapest.
Le développement durable en détention
A la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (91), des personnes détenues suivent une formation « espaces verts » et contribuent ainsi à améliorer et embellir les environs de l’établissement tout en apprenant un métier. L’établissement compte également 16 ruches. Les personnes détenues pourront bientôt suivre une formation de sensibilisation à l’apiculture, dans le cadre de la convention liant la société BEEOPIC à l’établissement. A terme, 80 ruches seront installées. Parmi elles, 2 ruches seront dédiées à la sensibilisation à l’apiculture, des personnels, des personnes détenues et des publics scolaires de proximité.
Le centre de détention de Neuvic (24) compte 325 m2 de capteurs solaires installés en novembre 2007 pour la production d’eau chaude sanitaire. Des brebis entretiennent une partie du domaine depuis 2008. Un composteur mis en service le 16 mai 2014 permet de traiter 20 tonnes de déchets par an.
Le Centre de détention d’Argentan (61) dispose d'une formation professionnelle diplômante (CAPA) autour des travaux paysagers. Les personnes détenues en formation (environ une douzaine par session) s'investissent dans l'aménagement et l'entretien d'espaces au sein de l'établissement, et également parfois à l'extérieur de celui-ci.
Au centre pénitentiaire de Nantes (44), un jardin existe depuis 2001 sur le quartier centre de détention du centre pénitentiaire de Nantes. Une dizaine de personnes détenues participent à son entretien et cultivent fruits, légumes, herbes aromatiques et fleurs. Des moutons d’Ouessant entretiennent les espaces verts au sein du quartier centre de détention.
Au centre pénitentiaire de Borgo (2B-Haute-Corse), 4 potagers ont été créés et entretenus par des personnes détenues qui peuvent consommer la production. Le dernier potager a été créé au quartier des femmes en mars 2015.
Le centre de détention d’Oermingen (67) possède un composteur fabriqué avec des sommiers recyclés. L'action poulailler éducatif a été créée dans le cadre du dispositif « Mieux vivre sa détention » qui est à destination des personnes détenues qui présentent une problématique d'addiction et souhaitent la prendre en charge. L'objectif est de responsabiliser les 6 personnes détenues qui s'en occupent et de redonner de la temporalité aux journées.

Maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (91): sur le domaine pénitentiaire, des personnes détenues suivent une formation « espaces verts » permettant d’apprendre un métier sur site. ©DAP

Maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (91): L’établissement compte également 16 ruches. Les personnes détenues pourront bientôt suivre une formation de sensibilisation à l’apiculture, dans le cadre de la convention liant la société BEEOPIC à l’établissement. A terme, 80 ruches seront installées. ©DAP

Centre de détention d’Uzerche (19): Dans le cadre de la pré-qualification « Découverte métiers verts » proposée au centre de détention d’Uzerche, 10 personnes détenues stagiaires remettent en état une zone de 400m2 dédiée à la formation. Les plantations se font en respectant les rythmes des saisons et l’environnement, et un bassin de retenue des eaux pluviales a été créé pour irriguer les plantations.©DAP

Centre de détention de Neuvic (24): 325 m2 de capteurs solaires ont été installés en novembre 2007 pour la production d’eau chaude sanitaire.©DAP

Centre de détention de Neuvic (24): Des brebis entretiennent une partie du domaine depuis 2008.©DAP

Centre pénitentiaire de Nantes (44): Un jardin existe depuis 2001 sur le quartier centre de détention du centre pénitentiaire de Nantes. Une dizaine de personnes détenues participent à son entretien et cultivent fruits, légumes, herbes aromatiques et fleurs.©DAP

Centre pénitentiaire de Nantes (44): Des moutons d’Ouessant entretiennent les espaces verts au sein du quartier centre de détention.©DAP

Centre de détention de Tarascon (13): Entretien des ruches dans le cadre de l'activité apiculture et de la récolte de miel. Cette activité permet à 3 personnes détenues, encadrées par un apiculteur, de récolter du miel, dont une grande partie des pots font l'objet d'un don à des associations caritatives.©DAP

Centre pénitentiaire de Borgo (2B-Haute-Corse): Les potagers sont entretenus par les personnes détenues dans les espaces verts en détention. Quatre potagers existent dans l'établissement. Ils ont été créés et entretenus par des personnes détenues qui peuvent consommer la production. Le dernier potager a été créé au quartier des femmes en mars 2015.©DAP

Centre de détention d’Oermingen (67): Un composteur fabriqué avec des sommiers recyclés.©DAP