Le centre pénitentiaire d’Orléans-Saran a été bâti pour remplacer les maisons d’arrêt vétustes d’Orléans et Chartres. « Ce nouvel établissement doit contribuer concrètement à rendre la prison digne des citoyens, à construire un temps de prison utile et à prévenir ainsi la récidive » explique la garde des Sceaux.
Salles de cours, d’informatique, bibliothèques, ateliers professionnels, gymnase, terrain de sport et salles de musculation… De nombreux espaces permettront l’accompagnement renforcé des personnes détenues en vue de leur sortie et de leur réinsertion.
Saran en quelques dates
L’enseignement est au cœur du projet, avec pas moins de dix espaces qui y sont consacrés. C’est l’Education Nationale qui y sera notamment chargée de repérer l’illettrisme, prendre en charge les bas niveaux et permettre aux personnes détenues de passer examens et diplômes.
2 000 m² de l’établissement sont également aménagés pour le développement du travail et de la formation professionnelle. Les personnes détenues pourront y acquérir une expérience ou une qualification professionnelle qui sera reconnue sur le marché de l’emploi.
Condition fondamentale de la réinsertion et, par conséquent, de la prévention de la récidive, le maintien des liens familiaux est lui aussi au cœur du projet. Le centre pénitentiaire est ainsi doté de 5 unités de vie familiales. Conçus pour favoriser la responsabilisation des personnes détenues dans l’accueil de leurs visiteurs, ces appartements meublés leur permettent d’accueillir leur famille, dans l’intimité, pour 72 heures au maximum.
« Cette possibilité d’activités, d’accès au soin, à la lecture, au travail… Ce sont des conditions pour faciliter l’accompagnement et la préparation à la sortie » précise la ministre. « L’incarcération doit être un temps utile. Cela s’inscrit dans la réforme pénale récemment adoptée par le Parlement. Le détenu doit avoir en perspective sa sortie : il faut qu’il se prenne en charge, qu’il comprenne le sens de sa peine et participe activement à l’exécution de celle-ci. Cet établissement est pensé dans ce schéma général. Nous veillons à ce que l’incarcération s’accomplisse dans les meilleures conditions pour protéger la société, c’est-à-dire prévenir la récidive et faire en sorte que les personnes condamnées sortent d’un parcours de délinquance. »
Les 768 places en détention de l’établissement sont réparties sur 7 bâtiments, conçus comme des îlots de vie, pour conserver une échelle humaine :