Série vidéo "Justice des mineurs" 6
Le placement des mineurs en centres éducatifs fermés
Le sixième reportage de la série « Au cœur de la justice pénale des mineurs » présente le placement en centres éducatifs fermés (CEF).
Le reportage, tourné au centre éducatif fermé de Liévin (Pas-de-Calais), expose le cadre et le fonctionnement de ces structures particulièrement contenantes.
Créés par la loi d’orientation et de programmation de la justice de 2002, les centres éducatifs fermés accueillent des mineurs de 13 à 18 ans, multi-récidivistes dans la majorité des cas, placés sur décision judiciaire dans le cadre d’un contrôle judiciaire, d’un sursis avec mise à l’épreuve ou d’une libération conditionnelle.
Le placement en CEF, d’une durée de 6 mois séparée en 3 phases, renouvelable une fois, constitue une alternative à l’incarcération. Si le mineur ne respecte pas les obligations auxquelles il est soumis, le magistrat peut décider son incarcération.
L’objectif du placement en CEF : construire un projet éducatif adapté à la personnalité du mineur. L’équipe éducative du CEF a notamment pour mission de maintenir les liens entre le mineur et sa famille dans le respect strict de la décision judiciaire.
Un bilan sur la santé et le niveau scolaire du mineur est réalisé dès son arrivée au CEF. A partir de ce bilan, un projet de sortie est élaboré pour créer une perspective concrète d’insertion sociale et professionnelle. Pendant la prise en charge, les mineurs retrouvent un cadre, des horaires et un sens de la discipline. De nombreuses activités scolaires, sportives et socio-culturelles se déroulent, chaque jour, à un rythme soutenu afin de permettre une réinsertion dans les dispositifs de droit commun.
Les chiffres : Depuis mars 2003, plus de 3 800 mineurs ont été pris en charge dans les 44 CEF en fonctionnement. Le dispositif en comptera 48 à l’horizon 2012. 20 CEF supplémentaires sont prévus dans le projet de loi sur la participation des citoyens au fonctionnementde la justice pénale et le jugement des mineurs qui sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 21 juin 2011. |