Luc Chatel inaugure le 1er établissement de réinsertion scolaire
Luc CHATEL, ministre de l’Education nationale et porte-parole du gouvernement, a inauguré, le 13 septembre, le premier établissement de réinsertion scolaire de France à Saint-Dalmas-de-Tende dans les Alpes-Maritimes. Ces établissements participent à la prévention du décrochage scolaire et à la prévention de la délinquance.

L'Etablissement de réinsertion scolaire de Tende, un ancien couvent rénové, parfaitement adapté aux exigences d'un internat moderne. |
Le premier établissement de réinsertion scolaire a été inauguré à Saint-Dalmas-de-Tende par le ministre de l’Education nationale, Luc CHATEL, en présence de Christian ESTROSI, ministre de l’Industrie, d’Eric CIOTTI, président du Conseil général, de Jean-Claude GUIBAL, député, et de Bernard LECOGNE, directeur inter-régional de la Protection judiciaire de la Jeunesse du Sud-Est.
Nés des états généraux sur la sécurité à l’école en avril 2010, les établissements de réinsertion scolaire (ERS) s’adressent à des élèves particulièrement perturbateurs et qui ont fait l’objet de multiples exclusions. Agés de 13 à 16 ans, scolarisés dans le second degré (5e, 4e et 3e), les élèves susceptibles d’être accueillis en ERS ne relèvent ni de l’enseignement spécialisé et adapté ni d’un placement au pénal. Les établissements de réinsertion scolaire prennent en charge un effectif global de 15 à 30 élèves pour au moins un an. Ils sont encadrés par des enseignants et des assistants d’éducation.
La Protection judiciaire de la Jeunesse (PJJ) prend part à ce dispositif de l’Education nationale. Elle y apporte son expertise éducative en mettant à disposition des établissements de réinsertion scolaire des personnels spécialisés, un cadre et un éducateur dans les établissements accueillant plus de quinze élèves.
Les ERS proposent une scolarité aménagée. Les enseignements, spécifiques et adaptés, permettent de favoriser la maîtrise du socle commun de connaissances ainsi que le respect des règles de la vie sociale et scolaire. L’objectif : conduire ces élèves à réintégrer un établissement scolaire classique ou les orienter vers la voie de l’apprentissage.
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Visite de la salle de classe. |
Lors d’une table-ronde, le corps enseignant et l’ensemble des professionnels ont pu exposer au ministre les motivations qui les ont conduits à travailler en établissement de réinsertion scolaire. « Ces enfants sont doués, a précisé Christine CAMPI, principale de l’établissement. Au-delà de leurs exclusions scolaires précédentes et des conseils de discipline antérieurs, il faut leur donner, pendant un an minimum, le coup de pouce nécessaire pour les faire réintégrer les cursus d’enseignement classiques. Ici, nous leur délivrons le socle commun de compétences et les savoir-être de la vie en société. Nous avons à cœur de réussir ». Chaque membre du personnel a intégré cet objectif : l’ERS a vocation à prendre en charge, y compris hors des heures de cours, des jeunes qui ont un véritable besoin de repères. Les ateliers culturels ou sportifs, les sorties, les stages en entreprises, la participation à des actions caritatives contribuent à remobiliser les élèves.
Après avoir félicité les intervenants pour leur engagement, le ministre de l’Education nationale a réaffirmé son optimisme quant au succès de ce dispositif qui comptera, à terme, une dizaine d’établissements dans les académies d’Amiens, Lyon, Montpellier, Créteil, Orléans, Strasbourg, Toulouse et Versailles.