Développement durable à la protection judiciaire de la jeunesse
A l’occasion de la semaine du développement durable, retour sur l’engagement de la Protection judiciaire de la jeunesse qui propose plusieurs actions autour de la biodiversité et du respect de la protection de l’environnement.
La majorité des unités éducatives d’activités de jour (UEAJ) de la PJJ propose des actions "Espace Vert" en collaboration avec des associations ou des municipalités et l'ONF. Ces actions sont également investies par les centres éducatifs renforcés (CER) et les centres éducatifs fermés (CEF). On peut citer pour exemple, la fabrication de jus de fruit par les jeunes du service territorial éducatif d’insertion (STEI) de Bouguenais.
Les Jardins partagés de l’unité éducative de milieu ouvert (UEMO) de Villeurbanne sont un autre exemple probant. Les jeunes de l’UEMO s’occupent du défrichage et de la remise en état d’une parcelle de jardin appartenant à la ville de Villeurbanne. Depuis juillet 2014, dans le cadre de ces ateliers pédagogiques à dominantes professionnelles, l'UEAJ de Chelles développe un atelier maraîchage-espaces verts permettant la production et la vente de légumes en serre biologique. Ces chantiers d'insertion permettent notamment une sensibilisation à la protection de l'environnement.
L’UEAJ de Grasse propose une découverte de l'activité de balisage. Celle-ci permet aux jeunes de mêler l'activité de la randonnée avec celle de la protection des chemins et sentiers. Les jeunes ont la responsabilité de réaliser un marquage permettant de dévier la trajectoire des promeneurs dans un souci de préservation de la nature. Le Service territorial éducatif de milieu ouvert et d’insertion de La Rochelle (STEMOI) met en place des actions éco-citoyennes en partenariat avec la ligue de protection des oiseaux, à Rochefort (Charente-Maritime).
La formation« Jetez-vous à l’eau » est dispensée en 2015 par l’ENPJJ. La Plongée sous marine, outil de médiation éducative a notamment pour objectif de faire découvrir la biodiversité aux jeunes pris en charge.
Depuis 2009, cinq à six journées éco-citoyennes sont organisées chaque année. Le partenariat avec la ligue de protection des oiseaux est effectif depuis le début de l’année 2011. Les actions consistent à nettoyer une partie de la plage et la ligue initie les mineurs aux principes écologiques défendus sur les lieux. L’UEAJ de Lorient collecte les vieux vélos, les recycle et en fait profiter les personnes en difficulté. Près de 300 vélos sont recyclés par an. Ils ont par exemple créé les "vélos-poubelles" utilisés pour nettoyer les sites des festivals.
En détention :
Les activités socio-éducatives font partie intégrante de l’emploi du temps du mineur détenu. Les services du secteur public de la protection judiciaire de la jeunesse assurent la mise en œuvre des activités socio-éducatives qui se déclinent dans les champs dont l’éducation à la citoyenneté et à l’environnement. Il existe de nombreux projets autour du développement durable. Par exemple, le 16 octobre 2014, le service éducatif de l’établissement pénitentiaire pour mineurs de Marseille a inauguré une serre construite au cœur de l’établissement. Ce fut l’occasion de découvrir les jardins dits « imaginaires » et « des optimistes » et l’exposition de photographies « Entre art et nature » présentée lors des dernières Rencontres Scène Jeunesse 2014. L'aboutissement d’un projet de longue haleine porté par les éducateurs et leurs partenaires.
Depuis janvier 2015, un rucher a été installé au centre éducatif de Fleury-Mérogis. Les 16 premières ruches, sur un parc qui devrait en compter 80, implantées par la société Beeopic. Plusieurs ruches sont entretenues par le personnel et les détenus, après une formation de 3 jours. Des écoles peuvent également s'en servir comme support pédagogique. Ce projet, qui vise à réintroduire l'abeille noire, s'inscrit dans le cadre de l'expérimentation nationale du développement durable dans les établissements.
Depuis le mois de février 2015, le service éducatif en établissement pénitentiaire pour mineurs (SEEPM) d'Orvault porte une action de valorisation du pain non consommé par les jeunes détenus et les personnels intervenant en détention. Cette action conduite en partenariat avec l'administration pénitentiaire, la société GEPSA, la société Eurest, la boulangerie BPA, et l'association TRAJET (centre d'hébergement et de réinsertion sociale) découle d'une volonté partagée de lutter contre le gaspillage alimentaire. Elle permet de responsabiliser les mineurs sous protection. Plus largement il s'agit d'un projet de santé globale qui structure et articule des actions d'insertion, des temps de médiation sportive, éducative ou thérapeutique.