Des jeunes confiés à la justice créent des masques homologués :

SOLIDARITE

Durant la crise sanitaire, les jeunes pris en charge par la justice multiplient les actions solidaires. Illustration à Savigny-sur-Orge (91), où certains d’entre eux participent à la conception de masques homologués pour les habitants de l’agglomération Paris-Saclay depuis le déconfinement.

Tous les jours depuis le 11 mai 2020, deux adolescents placés au centre éducatif fermé (CEF) de Savigny-sur-Orge (91) rentrent « fatigués » mais fiers de leur journée.

Ces deux jeunes se sont engagés activement dans la lutte contre la propagation du Covid-19 en venant en soutien aux salariés de l’établissement et service d'aide par le travail (ESAT) Mosaïc situé aux Ulis (91).

Leur mission : charger les stocks de masques chirurgicaux produits dans l’atelier de sous-traitance de l’ESAT.

Se sentir utile et valorisé

L’ESAT s’est lancé dans la production de masques chirurgicaux après avoir répondu à l’appel à projet lancé par la préfecture de l’Essonne. Ces masques, aux normes AFNOR, sont destinés à être distribués aux habitants de la communauté d’agglomération Paris-Saclay.

Motivés par une grande volonté d’aider, les deux jeunes ont également pris place auprès des salariés de l’ESAT pour concevoir à leur tour des masques. Cette action leur permet de se sentir utile et valorisé, mais aussi d’embrasser de louables valeurs telles que l’attention aux autres, la solidarité ou encore l’engagement citoyen. Ils y font de belles rencontres avec les salariés avec qui ils déjeunent régulièrement.

Un atelier masques au centre éducatif

Le 14 mai 2020, les jeunes du centre ont bénéficié d’un cours de couture. Cet atelier a permis aux jeunes de concevoir leur propre masque de protection en tissu.

L’occasion de bénéficier également d’une sensibilisation aux « bons gestes » pour lutter contre le coronavirus : comment bien mettre son masque ? Comment le laver ?

Ces ateliers à dimension éducative, pédagogique, sanitaire et citoyenne remportent un franc succès auprès des ados. Il s’agit pour eux, comme pour les professionnels restés mobilisés pendant ces deux derniers mois, d’une reprise d’activité progressive et attendue : certains étant restés confinés au sein du centre éducatif fermé depuis le 13 mars.