Visite thématique : les personnels
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Les personnels pénitentiaires en uniforme
Sous l'Ancien Régime, les gardiens-chefs des prisons, concierges ou geôliers, rémunéraient sur leurs propres deniers les gardiens ordinaires, appelés guichetiers ou porte-clefs.
Au XIXe siècle, ces gardiens étaient d'anciens militaires recrutés par les préfets. Leur uniforme en porta longtemps la trace; ils étaient armés d'un mousqueton de cavalerie ou d'un sabre. Sous la Troisième République, la tenue des personnels en uniforme comprenait :
une tunique
une capote
un pantalon de drap
un gilet
un képi
un col et une cravate
une paire de gants.
Les prisons de femmes, après 1840, furent gardées par des religieuses puis par des surveillantes laïques.
A partir du 2 août 1919, les gardiens de prison furent appelés surveillants.
Les surveillants pénitentiaires sont aujourd'hui recrutés par con,cours et suivent une formation de 8 mois avec de nombreux stages pratiques à l'Ecole nationale d'administration pénitentiaire à Agen.

Rapport sur la conduite des gardiens
de la maison centrale de Melun, 1830.

Conférence dans la chapelle cellulaire de la maison d'arrêt de Fresnes.
Le Petit Parisien, 1903.

École pénitentiaire supérieure.
Maison d'arrêt de Fresnes, 1929.
Photo Henri Manuel.

Un surveillant et sa famille, 1930.
Maison d'arrêt de Lille.
Photo Henri Manuel.
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Une gradée ouvrant une porte à guichet. Maison centrale de Montpellier, 1930. Photo Henri Manuel. | École pénitentiaire supérieure. Maison d'arrêt de Fresnes, 1929. Repas des élèves surveillant. Photo Henri Manuel. |
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Un surveillant-chef. Maison d'arrêt de Strasbourg, août 1930. Photo Henri Manuel. | Surveillants remplissant le cahier des consignes. Maison centrale de Clairvaux, 1933. Photo Henri Manuel. |
Le décret de 1907 comptait les directeurs de prison parmi les personnels administratifs, aux côtés des économes, greffiers-comptables, mais aussi instituteurs…
Depuis 1958, il existe une catégorie spécifique des personnels de direction (sous-directeur, directeur, directeur régional). Les sous-directeurs sont aujourd'hui recrutés par concours interne ou externe (ouvert aux personnes ayant au moins un bac + 3), et suivent une formation de 2 ans à l'école nationale d'administration pénitentiaire.
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Un gradé dans son bureau. Maison d'arrêt de Nancy, 1930.Photo Henri Manuel | Le directeur dans son bureau. Maison centrale de Fontevrault, 1930. Photo Henri Manuel |
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Maison du directeur. Logement de fonction. Maison centrale de Fresnes, 1931. Photo Henri Manuel. | Directeur, sous-directeur, surveillant chef tenant un prétoire. Maison centrale de Nîmes, 1932. Photo Henri Manuel. |
Les personnels spéciaux
Un décret de 1907 distinguait le personnel de garde, le personnel administratif et le "personnel spécial" à savoir les médecins, pharmaciens, aumôniers et architectes. Cette catégorie n'existe plus aujourd'hui. Les fonctionnaires pénitentiaires sont composés de 5 grands types de personnels (de surveillance, de direction, d'insertion et de probation, administratif, technique). A leur côté, interviennent de nombreux partenaires " extérieurs " : médecins et autres membres du corps médical, enseignants de l'Éducation nationale, aumôniers, salariés d'entreprises privées, bénévoles…
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Le barbier. Maison centrale de Nîmes, 1930. Photo Henri Manuel. | La pharmacie et le pharmacien. Maison d'arrêt de Fresnes, 1930. Photo Henri Manuel. |
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Le médecin officiant à l'infirmerie. Maison centrale de Fontevrault, 1930. Photo Henri Manuel. | L'équipe médicale. Maison centrale de Nîmes, 1930. Photo Henri Manuel. |
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L'aumônier catholique de la maison d'arrêt de Metz, 1930. Photo Henri Manuel |
Les réligieuses des prisons
Présentes dans certaines prisons dès le Ier Empire, les religieuses vont prendre un pouvoir grandissant à compter de 1839 quand leur est confiée la garde des femmes détenues condamnées. Tout change avec la laïcisation des prisons entre 1890 et 1907, mais jusqu'aux années 1930, des religieuses continuent d'assurer leur service dans les prisons parisiennes et certaines prisons de province. Aujourd'hui, une dizaine de religieuses interviennent encore dans quelques prisons (Fleury-Merogis, hôpital de Fresnes, centre pénitentiaire de Rennes), le plus souvent comme infirmières, jamais comme surveillantes.
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Religieuse, Maison d'arrêt de Fresnes, 1930. Photo Henri Manuel | Promenade : groupe de détenues, enfants, religieuse. Maison d'arrêt de Fresnes, 1930. Photo Henri Manuel |
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Religieuses dans leur salle de repos. Maison centrale d'Haguenau, 1928. Photo Henri Manuel. | Le prétoire : directeur, sous-directeur, deux religieuses et une détenue. Photo Henri Manuel - 1930. |
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Jardin des religieuses. Maison d'arrêt de Metz, 1930 Photo Henri Manuel. | Religieuse surveillant une détenue qui coupe de l'herbe au jardin. Maison centrale d'Haguenau, 1928. Photo Henri Manuel. |