Visite thématique : les détenus
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Les femmes sont obligatoirement détenues dans un établissement ou un quartier d'établissement disctinct de celui des hommes. Elles ne sont fouillées que par des femmes surveillantes. A partir de 1840 et jusqu'à la fermeture de la prison de la petite Roquette en 1973, des religieuses ont assuré la surveillance des femmes détenues. Aujourd'hui encore, les femmes peuvent garder leur enfant auprès d'elles jusqu'à l'âge de 18 mois. Des organismes et des associations assurent l'accompagnement des enfants plus âgés aux parloirs. Certains établissements mettent en place des espaces qui leurs sont réservés.

La promenade : marche des détenues.
Maison centrale d'Haguenau, 1930.
Photo Henri Manuel.

Détenue en cellule travaillant au cannage.
Maison centrale d'Haguenau, 1930.
Photo Henri Manuel.

Atelier de lingerie.
Maison centrale de Montpellier, juin 1930.
Photo Henri Manuel.

Détenue lavant un escalier.
Maison centrale d'Haguenau, 1930.
Photo Henri Manuel.

Dortoir des femmes.
Maison d'arrêt de Lille (femmes), 1930.
Photo Henri Manuel.

Quartier des femmes - La pouponnière.
Maison d'arrêt de Fresnes, 1930.
Photo Henri Manuel.

La pouponnière - groupe d'enfants, une religieuse, quatre détenues.
Maison d'arrêt de Fresnes, 1930.
Photo Henri Manuel.

Quartier des nourrices.
Maison d'arrêt de Fresnes, 1930.
Photo Henri Manuel.

Repas des bébés à Fleury-Mérogis.
Aquarelle de N. Herrenschmidt, 1997.

Femme en atelier Euronef au centre pénitentiaire de Rennes.
Photo O. Guichardaz, 1994.
Jeunes
Depuis la fin du Moyen Age jusqu'aux années 1840, le sort des enfants délinquants consista le plus souvent dans leur confinement parmi la population des prisonniers adultes. Puis, avec la loi du 5 août, apparurent les colonies pénitentiaires agricoles d'enfants, chargées de rééduquer les mineurs par le travail. Les plus connues sont Belle-île-en-Mer, Aniane, SDt-Bernard, Mettray (souvenir de Jean Genet)...
Sous l’influence des législations étrangères sur l’enfance, la loi du 22 juillet 1912 pose et reconnaît les grands principes qui organisent désormais le système français et préfigurent la protection judiciaire de l’enfance délinquante et en danger des ordonnances du 2 février 1945 et du 23 décembre 1958. L'innovation la plus importante de la loi de 1912 est la liberté surveillée. Cette date marque aussi la création des premiers tribunaux pour enfants.
La notion du discernement
Le Code pénal de 1791, puis celui de 1810 prévoient un dispositif spécial pour l'enfermement des mineurs de moins de 16 ans, condamnés, acquittés par manque de discernement ou détenus à la demande des familles.
Pour les mineurs de plus de 13 ans, le tribunal ou la cour doit poser la question du discernement. Si le mineur est reconnu avoir agi avec discernement, il sera condamné à une peine mais il pourra bénéficier d’une excuse légale atténuante. Les peines sont subies soit dans une section dite de répression d’une colonie correctionnelle pour les peines criminelles, soit dans un quartier séparé de maison d’arrêt jusqu’à six mois, dans une colonie pénitentiaire de jeunes détenus entre six mois et deux ans, soit dans une colonie correctionnelle au-dessus de deux ans.
Entre 16 et 18 ans, les mineurs reconnus coupables et ayant agi avec discernement sont assimilés aux majeurs, ils ne bénéficient d’aucune réduction de peine et subissent leur peine dans les mêmes établissements que les adultes.
Les dernières colonies, ou "bagnes d'enfants", ont été fermées pendant la seconde guerre mondiale. Une loi du 30 décembre 1987 interdit l'incarcération des mineurs de moins de 13 ans.

Jeune détenu à la colonie pénitentiaire de Mettray, vers 1850.
Gravure de Sottin.

"- Les enfants aiment le changement...
Et il faut si peu de chose pour les rendre heureux ! "
Caricature parue dans "L'assiette au beurre", journal satirique, 1909.

Salle de classe.
Maison Centrale de Montpellier, juin 1930.
Photo Henri Manuel.

École : leçon de calcul à de jeunes détenus.
Maison centrale de Melun, 1930.
Photo Henri Manuel.
Hommes
La majorité des détenus sont des hommes. Il existe deux catégories de détenus : les prévenus (en attente de jugement) incarcérés dans les maisons d'arrêt et les condamnés, placés dans les maisons centrales et les centres de détention. Depuis 1983, ils ne sont plus obligés de porter l'uniforme pénal fourni par l'administration pénitentiaire.

Détenu réparant une serrure.
Maison d'arrêt de Lille, 1930.
Photo Henri Manuel.

Détenu debout sur son lit devant la fenêtre.
Maison d'arrêt de Limogzes, 1930.
Photo Henri Manuel.

Détenu fabricant des paniers à salade en cellule.
Maison centrale de Melun, 1930.
Photo Henri Manuel.