Visite thématique : les activités en prison
Détenus - Les personnels - Le corps en prison - Dans les murs - Les activités en prison - Les objets
Le code de procédure pénal stipule que chaque établissement pénitentiaire doit posséder une bibliothèque dont les ouvrages sont mis gratuitement à la disposition des détenus.
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Cabinet de lecture à la prison de Sainte-Pélagie, Paris, 1830. | Un détenu lisant assis sur son lit. Maison d'arrêt de de Limoges, 1930. Photo Henri Manuel. |
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La bibliothèque. Maison centrale de Montpellier, juin 1930. Photo Henri Manuel. | La bibliothèque. Un détenu et un surveillant. Maison d'arrêt de Limoges, 1930. Photo Henri Manuel. |
L'histoire du culte en prison suit celle du culte en dehors des prisons. La laïcisation des prisons, comme celle de la société française, s'est faite sous la IIIe République. Dans le respect de la loi de 1905, le culte catholique n'est plus obligatoire en prison. Le code de procédure pénale actuel précise : "Chaque détenu doit pouvoir satisfaire aux exigences de sa vie religieuse, morale ou spirituelle. Il peu à ce titre participer aux offices ou aux réunions organisées par les personnes agréées à cet effet ". Des aumôniers nommés représentant les différentes confessions (les plus importantes étant catholique, protestante, juive et musulmane) interviennent dans les prisons. Les cultes sont célébrés dans des chapelles (dans les plus anciennes prisons), des salles polyvalentes ou, dans les nouveaux établissements, des salles " polycultuelles ".
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Détenues à la chapelle - 1930. Photo Henri Manuel | Entrée à la chapelle. Détenues se signant - 1930 Photo Henri Manuel |
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Culte protestant. Détenues, pasteur et surveillante - 1930. Photo Henri Manuel. | La crèche de Noël dans la chapelle -1930 Photo Henri Manuel. |
Le travail pénal
L'idée de travail est indissociable de la notion d'enfermement pénal et de punition. La loi du 22 juin 1987 qui supprime l'obligation du travail pour les condamnés clôt trois siècles d'histoire du travail forcé en France.
Pendant tout le XIXe siècle et jusqu'en 1927, fut appliqué le système de l'entreprise générale. Moyennant le payement par l'Etat d'un prix de journée fixe, sur la base d'un marché passé à Paris avec l'autorité centrale, l'entrepreneur général des prisons pourvoyait à toutes les dépenses des détenus et des personnels. Dans chaque maison centrale, un sous-entrepreneur gérait le travail des détenus réunis en ateliers communs (textile, cordonnerie, menuiserie, tôlerie, imprimerie).
Dans les maisons d'arrêt, de petits travaux (paniers, chaises, fleurs, confettis) pouvaient être effectués en cellule.
Aujourd'hui un droit au travail est institué pour les détenus qui le souhaitent, comme moyen d'apprentissage pour préparer leur retour à la vie libre, comme moyen aussi de participer à leur entretien et à celui de leur famille et d'indemniser leurs victimes. Le travail est exécuté soit pour le compte d'entreprises privées (concession), soit pour le service de l'emploi pénitentiaire (implanté principalement dans les maisons centrales et centres de détention), soit pour le " service général ", c'est-à-dire des postes liés au fonctionnement de la prison.
Les détenus placés en semi-liberté ou en placement extérieur travaillent à l'extérieur des prisons.
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Nomenclature d'atelier, vers 1850. | Machine à tresser la corde pour faire des espadrilles. Maison centrale de Nîmes, 1889. Photo Dominique Piot. |
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Une détenue fabrique des fleurs en papier dans sa cellule. - 1930. Photo Henri Manuel. | Machine à coudre les chaussures -1930. Photo Henri Manuel. |
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Atelier de menuiserie de chaises moulurées - 1930. Photo Henri Manuel. | Atelier de semelles d'espadrilles et de chaussures de cuir.1930. Photo Henri Manuel. |