Des vases antiques sous la future cité judiciaire de Limoges
Limoges, célèbre pour sa porcelaine, renferme bien des trésors. Le projet d’y bâtir un nouveau palais de justice a occasionné une découverte exceptionnelle : des vases antiques étaient enfouis sur le terrain appartenant de longue date au ministère de la Justice et des Libertés.

Jouxtant la maison d'arrêt, le terrain qui accueillera la future cité judiciaire de
Limoges n'en est pas moins situé sur une voie et une nécropole gallo-romaines. Et dès le début des fouilles préventives, préalables à toute construction dans certains secteurs, le passé a ressurgi entre les mains des archéologues. Ces agents de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), dépêchés sur place, ont découvert des sépultures à incinération datant du Ier ou du IIe siècle de notre ère. Il s'agit plus précisément de « fosses dans lesquelles ont été déposés des vases contenant les cendres et les ossements calcinés des
défunts » indique Christophe Maniquet, responsable des fouilles.
Trois vases funéraires en céramique ont été exhumés mais les archéologues pressentent qu'une cinquantaine d'urnes similaires seraient encore sous terre. Des fouilles complémentaires seront menées sur place en 2011. Les vases seront sans doute exposés dans un musée ; ou peut-être trôneront-ils fièrement dans la salle des pas perdus de la future cité judiciaire ?
La construction du nouveau palais de justice à Limoges est une commande ferme faite à l'Agence publique pour l'immobilier de la justice (APIJ). Le tribunal de grande instance, le tribunal d'instance et le tribunal de commerce y tiendront audience, tandis que la cour d'appel et le service d'administration régionale (SAR) resteront dans les anciens locaux. Les travaux devraient débuter en 2013 pour une livraison de l'édifice prévue en 2015. |