« C’est un texte que j’ai lu avec beaucoup d’attention et dont j’ai trouvé les mots justes, pertinents et profonds » a souligné la ministre. Exprimant « sa gratitude et ses remerciements » au Comité ainsi qu’à la DIAV, la garde des Sceaux a pris connaissance du rapport et de ses quatorze propositions « avec un intérêt soutenu » et évoquera prochainement ces préconisations avec le Président de la République. Parmi elles, la ministre a évoqué la proposition de création d’un Musée-mémorial et s’est montrée « particulièrement sensible » à la proposition d’enregistrement des prochains procès en matière de terrorisme. « J’ai la conviction que les images de ces procès doivent s’inscrire dans l’histoire et servir pour les générations futures » a t-elle indiqué. Nicole Belloubet a par ailleurs salué l’engagement du ministre de l’ Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, de prendre en compte dans les programmes scolaires la question des attentats avant de former le vœu « que la politique mémorielle soit source d’apaisement et de cohésion sociale ».
Élisabeth Pelsez, déléguée interministérielle à l’aide aux victimes s’était préalablement exprimée sur la manière dont le Comité a travaillé depuis le 12 février 2018, date de son installation. « Nous avons procédé à de très nombreuses auditions d’associations de victimes, d’associations d’aide aux victimes, d’autorités religieuses, d’autorités militaires, de personnalités expertes. » Le Comité s’est également rendu sur de nombreux lieux d’attentats et dans des lieux de mémoire « qui ont largement inspiré les réflexions. »
Quatre des membres du Comité mémoriel ont détaillé ensuite quelques propositions : la création d’un Musée mémorial, l’inscription des questions du terrorisme dans les manuels scolaires, la proposition de fixer au 11 mars de chaque année la date anniversaire pour commémorer l’ensemble des attaques terroristes sur le sol européen et ailleurs et enfin l’autorisation de l’enregistrement filmé des principaux procès en matière de terrorisme.