Le téléphone portable ''Très Grand Danger'' a fait ses preuves
Expérimenté initialement par les parquets de Bobigny et de Strasbourg, le dispositif a été étendu à d'autres tribunaux avant d'être généralisé.
L’évaluation réalisée à Bobigny à l’issue de quatre années de test (de fin novembre 2009 à 2013) fait ressortir que sur les 136 femmes qui ont été admises au dispositif ''Femmes en très grave danger'', 45 femmes (soit un tiers d’entre elles), ont actionné au moins une fois leur téléphone d’alerte pour des situations de danger. Lors des interventions effectuées après l’appel, huit interpellations ont pu être effectuées et ont donné lieu à des actions de la part du parquet. Le rapport souligne que le téléphone portable d’alerte a procuré aux femmes un sentiment de sécurité. Parmi les 87 femmes qui ont restitué leur téléphone portable d’alerte, 64 femmes avaient réussi à sécuriser durablement leur situation. A leur sortie du dispositif, ces 87 femmes n’avaient plus de contact avec leur agresseur depuis plusieurs mois.
S'agissant de la deuxième expérimentation, elle a consisté en la remise fin 2011 de douze téléphones portables d’alerte à des femmes en grave danger demeurant dans le Bas-Rhin. L'évaluation souligne que quatre de ces téléphones ont été retirés au cours de la même année, soit en raison de l’incarcération de l’homme violent, soit à la demande de la bénéficiaire après cessation de la situation de danger. A la suite des alertes de la victime, les forces de l'ordre sont intervenues à quatre reprises avant le passage à l’acte de l'homme violent.
Le téléphone ''Très Grand Danger'' a ensuite fait l'objet d'une expérimentation à Pontoise, Basse-Terre, Pointe-à-Pitre, Douai, Paris, Auxerre, Sens, Reims, Chalons en Champagne, Evreux, Evry, Créteil ou encore Versailles. Au 30 juin 2014, 157 téléphones étaient déployés sur le territoire national et 304 personnes en avaient bénéficié.